Une information incroyable rapportée par corsario sur StopDRM! : allez donc voir les pages du site web d'EMI (cf Wikipédia, j'adore la page d'homonymie...). Pas grand-chose à rajouter, tout y est. Petit rappel vulgarisé pour non initiés : un DRM est un dispositif anti-copie, EMI est une maison de disque qui vend de la musique avec DRM, les pages web visées sont issues de leur site et expliquent comment contourner leur propre DRM (pour autoriser en fin de compte la copie), ce genre d'aide au contournement est sévèrement puni par la loi DADVSI récemment adoptée en France.

Quelques réflexions en vrac :

  • Les DRM sont encore loin de faire consensus, même chez ceux en chantant les louanges, et le cauchemar d'un système de DRM unifié n'est pas pour tout de suite (comme pour leur interopérabilité : c'est pour le moment toujours la guerre ouverte, on n'a ni consortium ni monopole pour l'instant).
  • Les dispositions révoltantes de la loi DADVSI sont probablement dues aussi bien à l'incompétence qu'au lobbying.
  • Le fait que les DRM soit faillibles n'est pas le problème principal, leur but est de nécessiter une compétence technique pour le contournement afin d'éviter la pratique sociale du téléchargement illégal (qui est maintenant devenu un acte ne nécessitant que peu de connaissances préalables). Problème : cela ne fait que compliquer la mise en ligne, mais ce sont des gens doués qui font ça, et après le téléchargement (et le fait de servir de relais) n'est pas plus complexe.
  • Le point le plus gênant à propos des DRM est le peu d'informations sur leur présence lors de l'achat. À l'extrême limite, l'abolition du droit à la copie privée (et la suppression de la redevance) me conviendraient si les oeuvres "copiables" et "non copiables" étaient indiquées comme telles à l'achat pour que je n'en achète que dans la première catégorie. Malheureusement, la signalisation des CD Audio est moyenne et la présence de CSS sur les DVD n'est indiquée nulle part.