C'est particulièrement vrai en géographie. Souvent, vous étudiez un problème, et on suggère dans le cours des solutions, souvent naïves et floues, à ce problème. Par exemple, on vous affirme que l'Europe est une puissance incomplète qui doit faire ses preuves dans le domaine politique. Incroyable ! personne ne s'en était rendu compte ! Maintenant qu'on le sait, on est sauvés !
Tant pis si on a déjà essayé et si on réessaye, et si une mise en oeuvre de cette solution ô combien élaborée nécessiterait des analyses de plusieurs volumes. Même si ça vous semble nounouille et inefficace, il est primordial de terminer tout essai sur la question en répétant ce genre de trait de génie.
Oui :
En conclusion, on peut affirmer que l'Europe, si elle est une puissance économique incontestable, doit encore faire ses preuves dans le domaine politique. Faisant face à ses querelles intestines, et aux divergences des intérêts de ses membres, elle doit les regrouper au nom de l'intérêt commun, pour une évolution harmonieuse lui permettant de faire face aux défis qui se présentent.
Si vous êtes particulièrement inspiré, vous pouvez même inventer les vôtres, soit en les gavant de modalisateurs si vous n'êtes pas sûr de vous, soit en affirmant catégoriquement quelque chose qui ne veut rien dire, qui n'a aucun sens concret, qui dit une chose et son contraire. Par exemple, il est toujours bienvenu de parler des leçons du passé, de la situation présente, et des défis du futur. Il est également judicieux de faire référence à l'actualité si vous la suivez. Évitez cependant d'en faire trop, ou de dire n'importe quoi.
Non :
L'Europe est donc confrontée à de nombreuses difficultés. Toutefois, peut-être pourrait-on supposer qu'il serait possible d'affirmer qu'il faudrait faire quelque chose pour les résoudre.
Non :
Face à la marée d'investissements américains dont les filiales s'implantent sur le territoire français, il est nécessaire de réagir. C'est la responsabilité de chacun de faire un geste quotidien, en mangeant du pain français plutôt que d'aller au fast-food, et en écoutant en boucle Charles Trenet, Bourvil et Fernandel.
Non :
L'insécurité urbaine nous touche chaque jour, et hier encore, un pot de fleurs tombé du balcon de Mme Michu à Trifouillis-les-Oies a gravement blessé un passant au pied sur lequel l'objet a atterri.
Oui :
Face à la crise européenne des transports, il est nécessaire d'agir. Peut-être qu'une solution à ce problème serait l'allocation de plus de fonds à l'Europe des transports, par une réforme avisée des domaines plus dispendieux. Le réforme de la PAC est un exemple nous montrant que l'on progresse actuellement dans cette voie.
Oui :
Face à la crise qui nous préoccupe tous, il nous faut nous unir ; en oubliant nos différences et disposant d'une compréhension affûtée de la réalité du problème, nous devons agir ensemble. C'est par une utilisation judicieuse des leçons du passé et des enseignements de la situation actuelle pour faire face aux problèmes d'aujourd'hui et aux défis du futur que nous progresserons, dans un labeur justifié ; la sécurité de notre statut économique et de notre position prédominante dans le monde sont à ce prix !
Antoine Amarilli 2006-04-24