Mettre en place travail oral, et, dans une moindre mesure, un travail écrit, est un jeu psychologique captivant. Il vous faut à chaque fois prendre le risque de dire quelque chose de faux, tout en sachant que rien n'est tout juste ou tout faux ; les choses le sont plus ou moins, et ce qui est juste et faux dans un contexte précis ne le sera plus dans un autre.
La tolérance du correcteur à accepter des idées nouvelles dépend de facteurs multiples, le plus important étant votre assurance. Quand vous dites quelque chose dont vous êtes absolument sûr, dites-le avec conviction et votre vis-à-vis en tiendra compte. En revanche, quand vous avez un doute, montrez-vous prudent, et, dans le cas d'un oral, changez de point de vue à la vitesse de l'éclair, à la moindre indication que votre examinateur exprime par la voix, les gestes, ou le regard.
Il existe une zone d'ombre, de choses qui ne sont ni vraies ni fausses, et si vous vous y aventurez, il faut bien réfléchir. En effet, plus vous avez de l'assurance en affirmant quelque chose, plus votre interlocuteur l'acceptera, mais, si vous vous plantez, c'est d'autant plus grave que vous vous êtes plantés en étant sûr de vous. Là encore, le mot d'ordre est d'y aller prudemment, et d'observer la réaction de votre public. S'il approuve, allez-y carrément. S'il est dubitatif, rétractez-vous.
En conséquence, sachez exploiter votre assurance à bon escient, et montrez-vous prudent quand vous avez un doute.
Antoine Amarilli 2006-04-24