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cuisine.42 (17863B)


      1 .TH CUISINE 42 "2010-07-22" ENS "Hitchhiker's Guide to the ENS"
      2 .SH NAME
      3 cuisine \- processus de transformation des denrées alimentaires par des
      4 réactions de chimie organique
      5 .SH DESCRIPTION
      6 La cuisine est une activité absconse et ésotérique, qui permettrait
      7 selon certains de produire soi-même des aliments semblables à ceux que
      8 l'on trouve au
      9 .BR pot(42)
     10 ou ailleurs (voir
     11 .BR pas_pot(42)),
     12 à partir de matières premières disponibles à
     13 .BR franprix(42)
     14 ou ailleurs, et en suivant les instructions obscures de certains grimoires (les
     15 \(lqlivres de cuisine\(rq).
     16 .PP
     17 La lecture de tels ouvrages reste hélas inaccessible au profane.
     18 Cependant, les auteurs de cette page ont tenté, par une investigation
     19 prolongée, méthodique et douloureuse, de remonter aux principes
     20 fondamentaux de l'art culinaire. Leurs découvertes, ici consignées,
     21 pourront peut-être vous servir en cas de fermeture du
     22 .BR pot(42),
     23 mais gardez à l'esprit que la cuisine est une activité occulte et
     24 dangereuse. En conséquence, lisez ce qui suit à vos risques et périls.
     25 .PP
     26 \fBPâtes.\fP Les pâtes sont des objets jaunes de formes diverses
     27 disponibles dans les supermarchés, et sont la brique première de
     28 l'alimentation normalienne. Leur préparation nécessite un instrument
     29 d'alchimie se présentant sous la forme d'un récipient métallique et
     30 d'une queue allongée qui s'appelle une casserole, et d'un dispositif
     31 pour chauffer ce récipient (plaques électriques en général).
     32 .PP
     33 Commencez par remplir la casserole avec de l'eau (à raison d'un
     34 litre pour cent grammes de pâtes) et placez-la sur le feu. Au bout d'un
     35 temps variable, le liquide devrait s'agiter sous l'effet d'un dégagement
     36 gazeux se manifestant par de grosses bulles et s'expliquant physiquement
     37 par un changement d'état. À ce point, déversez les pâtes dans le
     38 récipient. Il est traditionnel de saler l'eau des pâtes, c'est à dire
     39 d'y adjoindre une faible quantité de l'exhausteur de goût NaCl.
     40 Surveillez attentivement la mixture, et tenez-vous prêt à initier une
     41 opération de confinement consistant à baisser le feu (voire à retirer
     42 temporairement la casserole du feu) en cas de risque de débordement.
     43 .PP
     44 Pour déterminer le moment auquel il convient de mettre un terme à la
     45 cuisson, il est nécessaire de prélever à intervalles réguliers un
     46 échantillon de pâtes et d'étudier son état. Le prélèvement se réalise en
     47 saisissant une pâte à l'aide d'un instrument approprié (en prenant garde
     48 d'éviter tout contact avec le milieu aqueux du fait de sa température
     49 élevée), à en réduire la température par ventilation, et à le goûter. La
     50 réaction doit être stoppée lorsque sa consistance est suffisamment molle
     51 pour permettre la mastication et la déglutition. (En cas d'incapacité à
     52 avaler l'échantillon, n'hésitez pas à recracher.) À titre indicatif,
     53 l'ordre de grandeur de la durée de cuisson est de dix minutes.
     54 .PP
     55 Une fois la cuisson terminée, les pâtes, pour une meilleure
     56 consommation, doivent être séparées de leur solvant. La procédure
     57 couramment utilisée est la filtration, réalisée à l'aide d'un instrument
     58 appelé \(lqpassoire\(rq et consistant en un récipient percé de trous
     59 dont le diamètre est compris strictement entre le diamètre de l'eau et
     60 le diamètre des pâtes (c'est à dire une passoire du troisième ordre
     61 selon la terminologie
     62 .BR shadok(42)).
     63 Attention, bien sûr, à ne pas mettre votre peau au contact du solvant
     64 (sa température, malgré l'arrêt de la cuisson, reste élevée). Il est
     65 usuel de déverser celui-ci dans un évier. Si vous ne disposez pas d'une
     66 passoire, il est possible d'utiliser le couvercle généralement fourni
     67 avec la casserole, mais la manoeuvre est significativement plus
     68 délicate : il faut, en plaquant le couvercle contre la casserole, faire
     69 subir à cette dernière une rotation d'un angle pi/2 suivant l'axe du
     70 manche, au dessus de l'évier, et, en contrôlant finement la pression
     71 exercée sur le couvercle, parvenir à former un interstice permettant le
     72 déversement de l'eau, mais pas des pâtes. Attention, si les pâtes
     73 entrent en contact avec l'évier, la possible contamination de ces
     74 dernières les rend impropres à la consommation.
     75 .PP
     76 Les pâtes, une fois extraites de leur solvant, sont comestibles, en
     77 prenant toutefois garde à leur température (pratiquez un refroidissement
     78 par ventilation). Il existe de nombreux condiments pouvant être ajoutés
     79 aux pâtes : épices (sel et poivre), matières grasses (beurre et huile
     80 alimentaire), sauces (large choix disponible en supermarché), et fromage
     81 (emmental ou parmesan). Attention toutefois, sauces, fromage et beurre
     82 sont sensibles à la chaleur : ils doivent être placés dans un
     83 .BR frigo(42),
     84 doivent être consommés avant une date limite (ce qui complexifie la
     85 planification), et nécessitent un examen visuel préalable pour détecter
     86 toute contamination précoce (moisissures, champignons) et se prémunir
     87 contre l'intoxication alimentaire. Méfiez-vous, car ces risques ne font
     88 pas l'objet d'une signalisation GHS.
     89 .PP
     90 La quantité de pâtes qu'il convient de préparer par personne est laissée
     91 à l'appréciation de chacun. La diététique recommande une dose de cent
     92 grammes par personne ; la bonne valeur se situe donc probablement autour
     93 de deux cents.
     94 .PP
     95 Des préparations complexes peuvent être réalisées à partir de la base
     96 précédemment décrite : pâtes au saumon (adjonction de saumon fumé, crème
     97 fraîche et épices), à la carbonara (adjonction de lardons (préparés
     98 par un processus spécifique de cuisson), de crème fraîche, ainsi que de
     99 la tomate, des champignons et un oeuf éventuellement), et à la
    100 bolognaise.
    101 .PP
    102 \fBRiz.\fP Le riz se présente sous la forme d'une collection de grains
    103 blancs ayant la forme d'un ellipsoïde de révolution oblong dont le grand
    104 axe mesure environ 1 cm. Sa préparation suit la même procédure que celle
    105 des pâtes, mais la cuisson est généralement plus longue, et il se
    106 consomme généralement sans adjonction de produits tiers à l'exception du
    107 beurre et du sel.
    108 .PP
    109 \fBBoîtes de conserve.\fP Les boîtes de conserve sont des objets
    110 métalliques ayant la forme d'un cylindre de révolution, et portant une
    111 étiquette indiquant leur contenu. Les boîtes de conserve se conservent à
    112 température ambiante pendant une durée longue (de l'ordre de quelques
    113 mois ou années). Le mode de préparation des aliments qu'elles
    114 contiennent dépend de la nature de ces derniers, et est généralement
    115 précisé par des instructions indiquées par l'étiquette.
    116 .PP
    117 L'ouverture d'une boîte de conserve est une activité complexe. Certaines
    118 boîtes disposent d'une languette qu'il est possible de soulever puis de
    119 tirer vers soi en prenant appui sur la surface de la boîte. D'autres, en
    120 revanche, ne proposent pas de tel mécanisme. Il faut alors avoir recours
    121 à un dispositif externe appelé ouvre-boîte, se présentant sous la forme
    122 d'une clé métallique munie d'une excroissance tranchante permettant de
    123 transpercer, par une pression appliquée par un effet de levier, la
    124 surface métallique de la boîte. L'ouvre-boîte doit être appliqué en
    125 suivant continûment le contour de la face supérieure de la boîte, afin
    126 d'assurer que les trous percés par son application forment une incision
    127 circulaire permettant d'ôter (ou au moins de relever par torsion)
    128 la face supérieure de la boîte, rendant possible l'accès au contenu.
    129 .PP
    130 Attention, une fois ouverte, une boîte de conserve doit généralement
    131 être stockée au frigo, et son contenu doit être consommé dans un délai
    132 de quelques jours pour éviter tout risque de contamination. (Pratiquer
    133 avant consommation l'examen visuel décrit plus haut.)
    134 .PP
    135 \fBPommes de terre.\fP La pomme de terre est un tubercule de forme
    136 approximativement ellipsoïdale, dont l'intérieur de couleur jaune est
    137 recouvert par une peau brunâtre. Rassurez-vous ; bien qu'il s'agisse
    138 d'un légume, il ne s'agit pas pour autant d'un aliment diététique
    139 susceptible de vous faire attraper la bonne santé (voir
    140 .BR gras(42)).
    141 .PP
    142 La pomme de terre se conserve au
    143 .BR frigo(42),
    144 et doit être consommée assez rapidement (l'expiration du délai se
    145 manifestant par la germination des tubercules). La consommation de la
    146 pomme de terre doit être précédée d'une phase de cuisson ; celle-ci se
    147 réalise de préférence à la cocotte-minute, mais, ,cet équipement étant
    148 peu répandu, nous décrirons ici la procédure utilisant une simple
    149 casserole.
    150 .PP
    151 Avant la cuisson, il est nécessaire de laver les pommes de terre, ainsi
    152 que de les peler, c'est-à-dire de les séparer de leur peau brunâtre. Ce
    153 processus, présenté comme particulièrement désagréable par la
    154 quasi-totalité des références culturelles à la pomme de terre,
    155 s'effectue à l'aide d'un couteau, ou, de préférence, d'un économe.
    156 Cependant, une nouvelle théorie soutient que l'épluchage des pommes de
    157 terre n'est pas une nécéssité (surtout si celles-ci sont issues de
    158 l'agriculture biologique).
    159 .PP
    160 Le temps nécessaire pour la cuisson croissant avec le diamètre des
    161 objets, il est recommandé de sectionner les pommes de terre en morceaux
    162 de diamètre inférieur. Il ne reste plus qu'à les placer au sein d'une
    163 casserole préalablement remplie de monoxyde de dihydrogène liquide et à
    164 chauffer. Le temps nécessaire pour la réaction est de quelques dizaines
    165 de minutes. Comme d'habitude, lors de la cuisson, soyez prêt à appliquer
    166 la procédure standard de confinement en cas d'instabilité de la solution
    167 (cf. supra).
    168 .PP
    169 Par un lemme immédiat s'inspirant de la remarque faite au début du
    170 paragraphe précédent, une condition nécessaire et suffisante pour que la
    171 cuisson ait atteint un stade supérieur (au sens large) à l'état optimal
    172 est que le point maximisant le minimum de la distance au bord des pommes
    173 de terre ait atteint un stade supérieur (au sens large) à l'état
    174 optimal. (L'existence d'un tel point découle de la continuité de la
    175 fonction distance et de la compacité des pommes de terre pour les
    176 axiomes de la physique avec lesquels nous travaillons.) En conséquence,
    177 pour décider à quel moment arrêter la cuisson, il conviendra de
    178 pratiquer un carottage pour extraire la pulpe de pomme de terre située
    179 en ce point, pour analyse. Attention, chaque observation infructueuse
    180 modifie l'état des objets en cours de cuisson, et nécessite donc le
    181 calcul du nouveau point réalisant l'extremum précédemment mentionné. (On
    182 peut donc parler d'interprétation quantique de la cuisson des pommes de
    183 terre.)
    184 .PP
    185 Une fois la cuisson terminée, les particules solides doivent être
    186 extraites du solvant. La procédure est plus facile que pour les pâtes
    187 (cf. supra) du fait du diamètre supérieur des morceaux de pomme de terre
    188 (à condition de choisir une fréquence d'échantillonage suffisamment
    189 faible dans l'étape précédente). Les résidus solides extraits, qui
    190 doivent être d'une couleur jaune profonde (ou d'une couleur brune si
    191 l'étape de séparation de la peau a été omise), sont comestibles. Ils
    192 s'accomodent généralement avec du beurre et du sel.
    193 .PP
    194 Une approche alternative pour la consommation de la pomme de terre est
    195 d'en faire une purée. À cet effet, on suivra la méthode précédente,
    196 mais, au terme de la cuisson, une fois les pommes de terre séparées de
    197 leur solvant, il conviendra de les broyer en une substance molle.
    198 Attention, la phase d'épluchage ne peut pas être omise dans ce cas.
    199 L'adjonction d'un liant tel que du lait de vache est indiquée pour
    200 améliorer la texture du mélange. Les indications relatives aux
    201 condiments mentionnées au terme du paragraphe précédent restent
    202 valables.
    203 .PP
    204 \fBOEufs.\fP Il existe de nombreux modes de préparation des oeufs. Nous
    205 décrirons ici la méthode dite "sur le plat".
    206 .PP
    207 L'oeuf est un objet ovoïde produit par les animaux ovipares dans le cadre
    208 de leur processus de reproduction dont il ne sera pas question ici. Il
    209 se compose d'une coquille brunâtre cassante d'épaisseur relative faible
    210 qui contient une phase d'albumen (le \(lqblanc\(rq) et une phase de
    211 vitellus (le \(lqjaune\(rq). Une distinction importante peut être
    212 établie en considérant l'espèce de l'animal ayant produit
    213 (\(lqpondu\(rq) l'oeuf : sauf indication contraire, on supposera par la
    214 suite qu'il s'agit d'un oeuf de poule. (Vous pourrez vérifier le
    215 bien-fondé de cette hypothèse par une estimation empirique des espèces
    216 d'oeuf proposées à la vente dans les supermarchés français.)
    217 .PP
    218 La consommation des oeufs nécessite, comme c'est souvent le cas, une
    219 phase de cuisson. Celle-ci requiert à son tour la dissociation des
    220 parties comestibles de l'oeuf (blanc et jaune) des parties non
    221 comestibles (coquille). Elle s'effectue avec un accessoire culinaire que
    222 nous n'avons pas encore présenté : la poële. Cet ustensile est isomorphe
    223 à une casserole, mais s'en distingue par ses dimensions : la hauteur est
    224 moindre, l'aire de la base supérieure (ce qui revient à dire, puisque la
    225 base est circulaire, que le rayon est plus grand). De plus, certaines
    226 poëles présentent sur la face intérieure de leur base un revêtement
    227 destiné à amoindrir l'adhérence entre aliments et la dite base lors de
    228 la cuisson, ce qui présente l'intérêt de faciliter la phase de nettoyage
    229 conséquente à son utilisation.
    230 .PP
    231 Munissez-vous donc d'une poële, et versez-y un corps gras (de préférence
    232 de l'huile) de sorte à former un film adipeux recouvrant la base de la
    233 poële dans sa totalité. Mettez cela à chauffer. Une fois que l'huile a
    234 atteint une température supérieure à celle de l'air ambiant, ajoutez les
    235 oeufs. Cependant, ne vous laissez pas emporter par l'enthousiasme du
    236 moment, et prenez soin auparavant de leur ôter leur coquille, qui ferait
    237 sinon obstacle à leur cuisson, à leur consommation et à leur digestion !
    238 Le processus est fondamentalement simple, mais nécessite une certaine
    239 dextérité. Avisez une surface saillante (par exemple, le bord de la
    240 poële), et heurtez-y l'oeuf (sur le plan orthogonal à son grand axe et
    241 passant par le milieu de celui-ci). La force appliquée à la coquille
    242 doit être dosée avec soin : elle doit être suffisamment forte pour la
    243 casser sur un secteur angulaire atteignant au moins le quart de
    244 l'intersection de l'oeuf et du plan susmentionné, mais ne doit pas être
    245 trop forte au risque de détruire totalement l'oeuf et d'en perdre le
    246 contenu.
    247 .PP
    248 Lorsque vous serez parvenu, par la force de l'entraînement, à casser un
    249 oeuf de la façon que nous venons d'indiquer, placez-le au dessus de la
    250 poële, et écartez-en les deux moitiés de sorte à en laisser le contenu
    251 s'échapper dans la poële alors que la coquille vous reste entre les
    252 mains. Malheureusement, la fragilité de cette dernière peut faire que
    253 des petits morceaux de coquille tombent dans la poële avec l'oeuf ; ne
    254 perdez pas courage, mais repêchez-les avec adresse en ayant recours à un
    255 ustentile adapté (tel qu'une fourchette). La coutume recommande
    256 également de ne pas percer la surface du vitellus (c'est-à-dire de ne
    257 pas mélanger blanc et jaune) ; ce point délicat présuppose entre autres
    258 que la chute des parties comestibles de l'oeuf dans la poële se fasse
    259 d'une altitude suffisamment faible pour que la réaction subie par le
    260 vitellus au terme de sa chute, lorsqu'il entre au contact de la surface
    261 de la poële, ne menace pas sa cohérence structurelle. (Rappelons que
    262 cette réaction est de norme égale à l'accélération de l'oeuf au moment de
    263 son contact avec la poële, qui est elle-même approximativement
    264 proportionnelle à l'altitude à laquelle le lâcher a été effectué.)
    265 .PP
    266 La cuisson nécessite quelques minutes. Observez attentivement son
    267 déroulement. Dans un premier temps, l'albumen, sous l'effet de la
    268 chaleur, va se solidifier et adopter cette belle couleur blanche qui est
    269 à l'origine de son nom vernaculaire. Ensuite, le vitellus, auparavant
    270 liquide derrière sa membrane, va commencer à adopter une texture plus
    271 ferme et va virer à un jaune plus pâle. Hâtez-vous alors d'arrêter la
    272 cuisson ! Il ne vous reste plus qu'à décoller l'oeuf de la poële :
    273 opération parfois ardue, qui doit être cependant accomplie avec
    274 délicatesse pour ne pas mélanger le blanc et le jaune ! Vous pouvez
    275 agrémenter votre oeuf sur le plat avec du sel et du poivre ; nous vous
    276 suggérons également, une fois que vous l'avez consommé, de récupérer le
    277 jaune d'oeuf qui reste au fond de l'assiette en frottant ce dernier avec
    278 du pain.
    279 .PP
    280 \fBFruits.\fP Les fruits ont l'avantage de se consommer généralement
    281 crus. Ils présentent en contrepartie l'inconvénient de se conserver très
    282 mal (même au réfrigérateur), et doivent être consommés dans les quelques
    283 jours sous peine de pourrir ou de moisir (ce qui les rend
    284 non-comestibles).
    285 .PP
    286 La variété des fruits complique la description des étapes à accomplir
    287 pour les consommer : il peut être nécessaire de retirer une peau (melon,
    288 orange, mandarine, banane, avocat, ananas), ce qui est parfois délicat
    289 (noix de coco) ; il peut exister une peau dont la consommation est
    290 possible mais pas toujours appréciée (pomme, poire) ; il peut exister un
    291 noyau non comestible (cerise, prune, abricot, datte, pêche, avocat) ou
    292 des pépins (pomme, poire, orange, mandarine) qui sont cependant parfois
    293 comestibles (raisin) ; il peut exister une queue non comestible (pomme,
    294 poire, pêche, abricot, cerise) parfois plus imposante que le fruit lui-même
    295 (raisin), ou une queue parfois consommée (tomate, fraises). Parfois, au
    296 contraire, aucune de ces complications ne se posent, et le fruit se
    297 mange tel quel (framboises).
    298 .PP
    299 La préparation consiste usuellement à rincer le fruit sous l'eau froide.
    300 .SH "SEE ALSO"
    301 .BR kitchenette (42),
    302 .BR internat (42),
    303 .BR pot (42),
    304 .BR pas_pot (42),
    305 .BR gras (42).